J'ai juste le temps de raconter, l'histoire d'un nomade à tête enflée
Sa vie changea du tout au rien, quand il vit clairement son chemin.

C'est d'un nomade aux airs perdus, poète de sang aux rêves immenses
Il rêve d'une vie trop fantastique, mais sans souci, tout en romance.
Gardant le cercle des gens qu'il aime, toujours plus petit à chaque pas
De tout mirage de mauvaise foi, il ne vivra jamais la peine.

Il avança sans rien, sans but, à crier haut ses métaphores
''Jeunesse seule, être trop ouvert. Finesse au seuil, larme à couvert.''
Le courant naturel du temps emporta avec lui ses écrits
Lui déposant une rose des vents sans qu'il le remarque, endormi.

Arrêté sur le bord d'un lac, il fouilla donc sa veste, hâtif
Pour un morceau de pain en vrac, mais prit la rose et fut surpris
''D'où vient donc une telle merveille'', se dit-il d'un air fasciné
''Que dans ma main le vent me porte ce doux parfum de liberté.

De cette chose on m'en a tant dit, moi qui, perdu, je me cherchais.
Et que de grands pouvoirs soient pris dans si petit est cet objet.
Le mérité-je ? Bien sûr que non ! J'ai trop peu donné à la vie''
Puis le nomade reprit la route, avec en main son nouveau guide.


Sceptique de trouver tout facile, il fixa l'objet, enivré
Avec ses valeurs trop séniles, mais plus fringant dans les idées
Une simple boussole, vitre cassée, sembla soudain porter aisance
Surtout pour sa vieille âme brisée, lui inspira tant de confiance.

Les yeux rivés sur son pendule, fidèle à l'endroit où pointer
D'un regard des plus incrédules, il vit une voie se dessiner
Alors d'un coup le bon nomade, sentit monter de tout son fond
Une confiance méconnaissable, qui le poussa vers l’horizon


Commençant donc par suivre le sud, en quête d'un repos mérité,
La rose lui montra le chemin, une pente à-pic et escarpée
Mais au bout, il vit une grande plage, donc il courra pour s'y baigner
Reposé et la tête légère, il repartit à l'heure première.

Il continua son chemin, curieux, en se dirigeant vers l'est
Elle voulut lui montrer un jeu où tu apprends ce qui est vrai
Son âme et son coeur en ébat s'enrichirent d'un énergie nouvelle
Dans les livres jusqu'au lendemain, tête pleine d'idées sur le chemin


Une chose lui restait méconnue, ce que c'est en vrai un rêve
Alors l'aiguille tourna vers l'ouest et son guide prit la route de fer
Pour qu'il observe bien ce que c'est de mettre en pratique son bagage
S'faire des idées et les tenir, s'ouvrir et suivre la voie du sage

‘’Des yeux tout grand ouvert, des gouttes de sueur en aval
Des coeur meurtri mais qui plus fort, se lève et s'élance en cavale’’
Le nomade fut pris fort au goût, que lui donna toute ces leçons
Ce fut ainsi qu'à genoux, il pria pour une vie en amont


Maintenant ouvert à suivre le nord, la rose lui montra où passer
De grandes falaises et des remords le nomade dut bien traverser
''C'est la route la plus dangereuse'', se dit le nomade, entre deux souffles
''Celle qui, parfois, trop périlleuse, nous inonde de nos peurs et doutes''.

Pourtant ses ambitions et choix étaient plus forts qu’un chemin boueux
Et la rose des vents, de sa voix, fut présente, tout près, pour le mieux
Alors il fouilla dans son coeur, pour se rappeler ce qu'il apprit
''Ce sera toujours derrière la peur que se cache les merveilles de la vie''

D'une main il serra fort la rose, de l'autre, pointa vers l'horizon
Fidèle poète il cria haut : ''Vers bon nous semble, nous avancerons.
Tel mon offrande, tout en chanson, c’est les vieux chant qui nous guiderons
Peu importe la destination, ,seulement demain nous le saurons’’

Il défia donc maintes collines, de grands cours d'eau il traversa
Et à chaque pas toujours plus fier, de lui même comme de la rose
En s'arrêtant près des rivière, le temps que son corp se repose
La vue fut tout aussi sublimes, que la paix des gens qu'il croisa


Il s'arrêta quelques moments, pour contempler la joie d’autrui
Ceux et celles qui, pot-au-feu, sont confortables de vivre dans leur nid
Mais le nomade reste un nomade, surtout avec son précieux guide
Il fit volte-face car l'idéal, pour lui, c'est d'être à jamais libre

Mon histoire pourrait ne plus se finir. Le nomade avancera toujours
Avec la rose des vents comme guide, un peu moins de limites à chaque jour
Juste le temps pour finir bien, conclure rapidement ce roman
D'un nomade qui, sur son chemin, s'éprit d'amour aux airs du vent.